Le Ministre des PME, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat Achille BASSILEKIN III a présidé ce vendredi 11 octobre 2024 au siège du GECAM dans la ville de Douala, Région du Littoral, la 1ere édition du Forum des PME du GECAM sous le thème : « Développer des Synergies entre les Acteurs pour Accroitre
les Performances des PME au Cameroun « .
L’ouverture récente des discussions entre le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et l’Artisanat (MINPMEESA) et le Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) a abouti à l’élaboration d’une feuille de route conjointe des deux institutions, pour la période 2024 -2026, en vue de booster l’écosystème entrepreneurial camerounais.
La mise en place de ce cadre de collaboration témoigne de cette prise de conscience commune de la nécessité de se concerter pour une meilleure appropriation par les PME des multiples dispositifs d’accompagnement qui leur sont destinés pour le renforcement de leurs capacités productives et l’accroissement significatif de leur participation au processus de transformation structurelle de l’économie nationale.
Ce cadre de collaboration part du constat selon lequel, les PME constituent un maillon essentiel du tissu économique camerounais. Elles représentent plus de 99 % du tissu entrepreneurial au Cameroun et contribuent de manière significative à la création des richesses et des emplois, à la génération de revenus, à la réduction de la pauvreté, et à l’innovation.
Les PME camerounaises sont confrontées à plusieurs défis dont : un accès limité au financement ; une concurrence accrue ; et, des difficultés d’accès aux marchés. Ces contraintes freinent leur croissance et leur développement, limitant par conséquent leur contribution à la transformation économique du pays.
L’essentiel des PME camerounaises ne dépasse pas les cinq premières années de leur existence. En effet, selon une étude de l’INS, 94,6 % des entreprises décèdent avant cinq ans. Celles qui survivent peinent à s’intégrer dans les chaines de valeur mondiales en raison notamment des exigences élevées des normes de qualité.
Le Gouvernement et ses partenaires ont mis en place plusieurs programmes pour lever les différentes contraintes au développement des PME. Cependant, l’impact de ces programmes est assez limité en raison notamment de leur faible connaissance et appropriation des PME, et d’une faible synergie entre les acteurs.
Une étude réalisée par le MINEPAT a mis en évidence une faible connaissance des PMI/PME des programmes de l’Etat dédiés à leur développement. Elle révèle en effet que moins de 40 % des PMI/PME ont connaissance des mesures prises par l’Etat pour faciliter l’accès au financement, moins de 35 % des mesures prises par l’Etat pour faciliter l’accès aux facteurs de production, et moins 34 % des mesures prises par l’Etat pour faciliter l’accès au marché.
Par ailleurs, les conditions d’accès à certains programmes dédiés aux PME/PMI par les partenaires du Gouvernement sont parfois difficiles à remplir ou hors de portée en raison notamment d’un environnement des affaires insuffisant et peu compétitif, ou de la faiblesse des capacités et des ressources de celles-ci. Par conséquent, les objectifs de ces programmes ne sont pas souvent atteints.
Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des programmes dédiés aux PME peuvent trouver des solutions à travers la création des synergies d’actions entre les différents intervenants de l’écosystème entrepreneurial camerounais.
Par ailleurs, dans le but de trouver des solutions durables à la problématique des PME et de permettre au GECAM de moderniser ses structures et son fonctionnement, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle et de répondre efficacement aux préoccupations de ses membres et des membres potentiels présents sur tout le territoire, les dirigeants de l’organisation ont réalisé avec l’appui technique et financier du Bureau International du Travail la cartographie des PME sur l’ensemble du territoire. Cette étude permettra sans aucun doute au GECAM et aux regroupements sectoriels de PME de renforcer le plaidoyer et de développer des services innovants pour accompagner efficacement cette catégorie d’entreprises en fonction de leur situation géographique.