Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) a défendu hier 21 mars 2019 devant la Commission des Affaires Economiques de la représentation nationale, le projet de loi-cadre régissant l’Économie Sociale au Cameroun.
Ce texte qui a retenu l’attention des commissaires au regard des préoccupations soulevées, viendrait ainsi combler le vide juridique du 3ème pilier qui est l’Économie Sociale. Il comporte vingt et deux (22) articles repartis en six (6) chapitres. Désormais, les trois grands secteurs de compétences du Minpmeesa feront l’objet d’un encadrement légal. L’objectif visé par cette loi-cadre est la mise sur pied d’une politique publique qui sous-tend le cadrage et le pilotage des activités de l’Économie Sociale.
Le MINPMEESA dans sa présentation a indiqué clairement que l’adoption et la promulgation de de cet instrument juridique permettrait d’envisager des actions concertées et concentrées au regard de l’émiettement dans les budgets de certaines administrations, des lignes destinées à appuyer financièrement et matériellement les organisations de l’économie sociale. A cet effet, une coordination s’imposait. Pour être plus concret et pratique, cette loi-cadre constitue une volonté manifeste des pouvoirs publics d’orienter, d’organiser et d’accompagner afin de favoriser l’épanouissement de la personne humaine et de son groupe social. C’est également dans un contexte marqué par la décentralisation qui consacre des pouvoirs plus étendus aux collectivités que ce projet de loi intervient.
Cette base légale de gestion des groupes favoriserait l’arrimage aux standards internationaux en la matière suivant la recommandation 204 de l’Organisation Internationale du Travail. Ce qui faciliterait la transition aisée de l’économie informelle vers l’économie formelle. Il s’agit là d’une préoccupation très remarquable que le Chef de l’État avait relevé à juste titre en 1987 dans son ouvrage intitulé Pour le libéralisme communautaire que l’économie sociale est une bonne organisation des entités qui est « un levier majeur devant permettre au plus grand nombre de citoyens de participer à la production de la richesse nationale et d’en tirer chacun les dividendes sur une base équitable et solidaire ».