Le Cameroun s’est joint à la communauté internationale pour célébrer, ce 29 juin 2020, la Journée Internationale des Micro entreprises, Petites et Moyennes entreprises (JMPME). Pour marquer l’évènement, le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) a présidé, à la Chambre de Commerce de Yaoundé, une conférence sur le thème « Les micro, petites et moyennes entreprises comme levier de croissance et de création d’emploi au Cameroun ».
Commémorée le 27 juin de chaque année, la JMPME a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations unies pour informer, sensibiliser et mobiliser le public autour des MPME qui méritent pleinement l’attention de la communauté nationale et internationale. C’est donc à dessein que le Ministre Achille Bassilekin II était entouré, pour la circonstance, des représentants ou des responsables des institutions et organes suivants : Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Bureau International du Travail (BIT) et l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (APME). Etaient également présents le représentant du Gouverneur de la région du Centre, les représentants de certaines administrations publiques, les experts et les promoteurs des petites et moyennes entreprises.
Les interventions ponctuées de discours et d’exposés visaient, dans l’ensemble, à sensibiliser l’opinion publique sur la contribution des MPME en matière d’amélioration des conditions de vie des populations, d’autant plus qu’elles constituent plus de 90% d’entreprises du secteur informel, et plus de la moitié du PIB mondial pour une proportion de 60 à 70% d’emplois dans le monde. Les entreprises constituent la clé de succès des individus, a indiqué le Ministre. Elles contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable à travers des opportunités d’emploi qu’elles génèrent, les pratiques commerciales qu’elles choisissent d’adopter, les secteurs dans lesquels elles opèrent et surtout l’impact qu’elles ont de manière large sur l’économie. Les entrepreneurs présents ont davantage partagé leurs expériences, encouragé ceux qui hésitent encore à se lancer à se décider, vanté les rouages de l’entrepreneuriat collectif et, présentés leurs doléances.
Au terme des exposés, la parole a été donnée à l’assistance qui a enrichi le débat en proposant des suggestions et en promulguant des conseils afin de promouvoir l’essor et l’éclosion des MPME. Les échanges ont également permis de mettre en lumière les initiatives gouvernementales en faveur du secteur des Micro, petites et moyennes entreprises au Cameroun. Le MINPMEESA a saisi l’occasion pour lancer un appel aux partenaires au développement afin qu’ils puissent accompagner davantage les micros, petites et moyennes entreprises qui occupent une place centrale dans la stratégie nationale de développement 2020-2030, dispositif qui permettra d’accélérer la marche du Cameroun vers l’émergence chère au Chef de l’Etat et au gouvernement tout entier.
La question de formation sur les MPME a été évoquée. Le représentant du BIT a présenté les outils développés pour soutenir ladite formation. L’un des entrepreneurs, notamment le promoteur des produits ‘Tanty’ a dit être également outillé en la matière et a proposé d’offrir ses services pour soutenir ceux dans le besoin. Pour préparer l’esprit des jeunes compatriotes à l’entrepreneuriat, offrir des meilleures perspectives d’emplois décents à tous ceux qui sont dans une perspective de production de richesse, le gouvernement, à travers le MINPMEESA continue de mettre sur pied des instruments d’accompagnement dans ce sens. Le Ministère entend, par cette dynamique, mieux irriguer le tissu social et répondre efficacement et par extension, aux défis auxquels notre société est confrontée dans cet environnement économique compétitif.
En clôturant les travaux, le Ministre Achille Bassilekin III a salué la pertinence des travaux, des contributions et des échanges. Il a appelé à un renforcement de l’éducation entrepreneuriale par tous, invitant chacun à cultiver le patriotisme économique qui consiste à promouvoir la production locale encore appelée « made in Cameroon ». D’après lui, ce concept ne pourra prospérer que si parallèlement, il y a des infrastructures de qualité à la hauteur des enjeux.